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AVIS D'OPÉRÉSHôpital public résultat décevant quelle solution ?

Myopie hypermétropie presbytie astigmatisme par laser ou implants
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DENIAU
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Enregistré le : 11 janv. 2009

Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message DENIAU »

Bonjour,
Je voudrais témoigner de ma récente "opération de la vue" au lasik femtoseconde à dans un hôpital public parisien.
Etant donné qu'aucune information ne m'a été communiquée avant l'opération, suite aux examens pré-opératoire, je ne peux pas dire avec précision quelle était mon degré de vision à chaque oeil avant l'opération. En effet, la personne qui me les a faits m'a indiqué que ma vue était moins bonne que ce que les verres corrigeaient. Cependant il ne m'a pas donné de "chiffres". Je sais uniquement que j'étais myope à moins 4.75 à l'oeil gauche avec de l'astigmatie (dont je ne connais pas le degré exact étant donné que je ne comprends pas le jargon ophtalmologique et que je ne sais pas lire une ordonnance d'ophtalmologue) et à moins 5.25 à l'oeil droit avant ces examens.
Je me suis faite opérée mardi dernier dans des conditions excécrables: je n'ai pas eu l'occasion de m'entretenir avec le chirurgien avant l'opération et on m'a fait enlever mes lunettes avant d'entrer dans la salle d'opération, du coup je ne voyais rien ni personne. J'ai trouvé louche. J'étais stréssée. En plus, on ne m'a rien expliqué que ce qui allait être fait ni avant, ni pendant l'opération et aucun conseil ne m'a été donné après non plus.
J'ai trouvé le chirurgien agressif et il m'a fait des reproches désobligeants durant l'intervention: d'avoir des petits yeux, d'être tendue, de ne pas ouvrir assez les yeux, de trembler... Bref, il n'a fait preuve d'aucune empathie. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux du coup il m'a appliqué un écarteur. Cela m'a fait très mal et puis mes yeux me piquaient. Il était surpris qu'il faille m'anesthésier davantage l'oeil. A cause de l'angoisse et de l'ambiance malsaine qui reignait dans la salle (le chirurgien m'a même demandé à un moment de fermer la bouche alors qu'elle l'était déjà, il était trop stréssé, c'était bizarre et les infirmières m'ont carrément reproché d'avoir mis une barette dans les cheveux car ils sortaient du "bonnet", comme si je l'avais fait exprés), j'avais l'impression d'être fautive à propos de quelque chose qui me dépassait... Du coup, j'ai pleuré. Il a fallu qu'ils s'arrêtent quelques instants. Après le chirurgien était encore plus énervé et il m'a reproché de trembler virulemment. En fait, je tremblais comme une feuille car j'avais froid, j'étais glaçée. Voilà un peu l'ambiance de l'intervention. Je voulais en parler pour dépeindre un peu le contexte.
Depuis mardi donc, je ne vois pas claire. Je vois de plus en plus trouble. Du coup, je vais être obligée de me faire arrêté demain et mardi (je revois le chirurgien mardi matin) car je ne vais pas être capable de travailler dans ces conditions (je suis professeure des écoles en maternelle). Depuis je vois très mal, de près comme de loin.
J'aimerais savoir, dans la mesure où je n'ai signé aucun contrat et que je n'ai eu aucun document explicatif, est-ce que je vais être réopérée pour enfin avoir une acuité visuelle? D'abord, j'imagine que je vais devoir me faire refaire des verres à ma vue chez l'opticien, à mes frais. Par contre, si je dois subir après une nouvelle intervention au laser, est-ce que je vais devoir payer à nouveau?
PS: j'ai eu du mal à écrire ce message car je ne vois pas bien et puis depuis l'opération je suis un peu fébrile car je suis très déprimée, j'ai le morale au plus bas donc j'ai du mal à m'exprimer clairement parfois.
Dr Marc Timsit
Chirurgie oculaire
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Enregistré le : 31 mars 2005

Re: Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message Dr Marc Timsit »

Je suis désolé que vos opérations se soient très mal passées. Il est légitime qu'une opération des deux yeux qui engage votre vision de toute une vie soit ressentie comme angoissante. Les points-clés de la réussite résident aussi bien dans la réalisation technique que dans l'information préalable du patient, la communication avec le chirurgien et le personnel soignant, la maîtrise du chirurgien, le soutien psychologique avant, pendant et après l'opération. Voir : ophtalmologue-chirurgien-clinique-qui-c ... -t226.html
J'espère qu'il n'y a rien de grave et que votre problème de vision pourra trouver une solution.
DENIAU
Messages : 4
Enregistré le : 11 janv. 2009

Re: Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message DENIAU »

Bonsoir,

Merci d'avoir pris le temps de me répondre, et de plus, aussi rapidement!
Suite à mon rendez-vous poste opératoire, j'ai fait part au chirurgien et à ses confrères (qui l'entouraient) de mes inquiétudes et de mes interrogations notamment concernant le manque d'information sur ce que je devais attendre de l'opération (afin d'être sure de parler le même langage que celui des médecins).
Le chirurgien n'a pas été capable de me renseigner une fois de plus puisqu'il n'avait pas mon dossier à disposition. Donc, il m'a posé des questions dans la précipitation: "de quoi vous ai-je opéré déjà mademoiselle Deniau? Quelle était votre myopie déjà? Ah oui, je me souviens, autour de moins 5... Très bien, les résultats sont parfaits!" Je me suis alors décomposée et je lui ai demandé une copie de mon dossier car je voulais être éclairer sur ma situation. Je lui ai expliqué que les résultats étaient loin d'être "parfaits" puisque je ne voyais pas bien. En gros le dialogue a été le suivant: "Mais si, vous voyez très bien - Mais non, je vois flou. Comment ça vous voyez flou? Vous avez 8/10ème de loin et 10/10ème de près à chaque oeil mademoiselle, donc vous voyez très bien!". Je ne comprends pas pourquoi il a nié comme ça. C'était horrible. Je suis quand même capable de juger de la qualité de ma vision! Cela fait plus de 10 ans que je porte lentilles et lunettes et que j'ai toujours bien vu avec! Donc, je sais ce que c'est que de bien voir! Il a fini par demander: "Qu'est-ce qu'on fait?". N'est-ce pas à lui de me le dire? N'est-ce pas à lui de trouver une solution en me rassurant plutôt qu'en me traitant comme une affabulatrice devant 4 personnes autour! Il était d'une telle suffisance, sur de lui, catégorique. Et puis je n'ai pu bénéficier d'aucun test avec des verres correcteurs pour vérifier si je ne voyais pas mieux avec... On m'a renvoyé en salle d'attente lorsque j'ai demandé à avoir une ordonnance pour des nouveaux verres pour mes lunettes.
Quelques instants après on est venu me chercher. Après que j'ai insisté, le chirurgien a daigné me faire une ordonnance pour des verres et il m'a prescrit un nouveau collyre. Il m'a demandé de revenir trois semaines plus tard. L'après-midi même j'allais me faire poser des nouveaux verres aux lunettes chez l'opticien. 200 euros de facture et, surprise, la précision des contours, des détails retrouvées! Il faut bien comprendre qu'avant cela j'étais dans le désarrois le plus total! Je ne savais plus quoi penser puisqu'on niait ma perception des choses. Une fois les lunettes sur le nez, comme par hasard, j'ai retrouvé une vision précise. Le chirurgien m'ayant prescris des verres sans me les faire essayer avant - contrairement à ce que j'ai toujours vécu chez l'ophtalmologue (je me suis fait cette réflexion après). Il m'a donc prescrit - 0.75 à chaque oeil + "110°" ou "- 110°" à l'oeil gauche (j'imagine que ce nombre correspond à la correction de l'astigmatisme...?).
Voilà où j'en suis. Je n'ai donc obtenu aucune précisions sur mon problème, on m'a clairement fait comprendre que je dérangeais et que maintenant il n'y avait plus qu'à patienter, si je souhaitais reporter des lunettes c'était mon problème mais pour eux ce n'était pas utile car je d'après leurs calculs je suis sensée voir correctement, et puis il y a du monde qui attend donc maintenant il faut partir… Terrible!
Mais le pire reste à venir! Malheureusement, comme je le supposais on m'informe que mon dossier a été égaré, mais que ce n'est pas grave, cela arrive parfois, ce qui compte c'est l'avenir pas le passé m'a-t-on dit! En fait, on n'arrive pas à mettre la main sur ce dossier car il n'existe tout bonnement pas! En effet, j'explique que cela me semble tout de même étrange car l'autre patient qui se faisait également opérer de la myopie le jour de mon opération et que j'ai revu en salle d'attente, me racontait qu'il avait signé un nombre important de documents et qu'il possédait une copie des documents... A la suite de ces propos le chirurgien s'offusque et soutient haut et fort que j'ai signé les documents... "Si mademoiselle, vous devez les avoir signés car c'est obligatoire pour opérer" me dit-il. J'ai alors l'impression d'être en plein cauchemar! D'abord il nie la médiocrité de ma vision, puis il me fait passer pour une folle (devant tout le monde: collaborateurs, patients en salle d'attente à proximité ou en entretien avec d'autres personnes).
Pour conclure, j'ai tout simplement fait l'expérience de la négligeance de l'hôpital publique. J'ai eu l'impression d'avoir à faire à des charlatans qui venaient de me vendre un article et qui ne voulaient pas le reprendre, niant le défaut manifeste de fabrication. Des gens qui ne vous considèrent pas, qui sont pressés (et qui vous pressent), qui ne paraissent pas se concentrer sur ce qu'ils font, se permettant de se raconter leurs histoires personnelles en présence du patient comme si celui-ci n'avait aucune importance ("Alors comment va ton fils? Il est encore malade."). Un chirurgien hautain, froid, suffisant et de mauvaise fois, qui se fiche de votre désarrois. Aucune intimité, aucune pudeur. Du coup, j'appréhende la suite des événements, je ne sais plus quoi faire. Je me méfie du chirurgien. Je n'arrive plus à lui faire confiance malheureusement, car il n'a décelé aucune contre-indication à cette chirurgie et pourtant le résultat est très décevant! D'abord, j'ai eu des hématomes dans les yeux (la partie blanche toute rouge cramoisie). Encore aujourd'hui, 10 jours après, j'ai toujours des marques dans les yeux. Ensuite, je ne vois pas très bien avec les lunettes et encore moins sans. Avec les lunettes l'acuité est là mais tout est voilé. J'ai comme une sorte de pellicule blanchâtre sur les yeux, les couleurs sont imprécises, comme délavées, comme si je regardais à travers du brouillard. Et puis j'ai comme l'impression que la correction de l'astigmatisme est trop forte à l'œil gauche, ça me "tire" dans la tempe gauche… Le résultat c'est que j'ai dépensé dans cette histoire toutes mes économies pour finalement être obligée de porter des lunettes tout en ne voyant pas bien. Avant, je voyais parfaitement avec mes lunettes et je pouvais porter des lentilles de temps en temps. Aujourd'hui c'est: lunettes + vue médiocre et plus de sou! Que va-t-on me dire dans trois semaines?? Ai-je jeté mon argent par la fenêtre? Vais-je retrouver un jour l'acuité visuelle dont je bénéficiais avec mes lunettes, avant l'opération?
[Alors un conseil pour finir: préférez les instituts privés aux hôpitaux publiques! J'ai choisi l'hôpital pour gagner 300 euros (dans le privé le coût de l'opération était supérieur de 300 euros). Je me demande à combien l'on estime le prix de la vision? Aujourd'hui je regrette et vous comprenez pourquoi.]
raph_2020
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Enregistré le : 16 févr. 2009

Re: Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message raph_2020 »

Bonjour,
je viens de lire votre témoignage émouvant. Je ne pense pas que ce soit le fait de l'hopital publique mais plutôt celui d'un médecin peu sympathique et professionnel.
Je tiens à vous souhaiter bon courage pour la suite!
Avez-vous été revoir votre ophtalmologiste traitant qui pourra certainement vous conseiller?
Cordialement,
sabrina2008
Messages : 1
Enregistré le : 16 févr. 2009

Re: Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message sabrina2008 »

ton temoignage est tres touchant.
j'ai le projet d'operer ma myopie prochainement mais je n'ai pa encore choisi mon chirurgien..
je suis etonnée de voir que tu ne precise pas le nom de l'hopital..ça pourrait au moins proteger d'autres personnes.
pour ma part je pense aller à l'hopital rothschild.
en tous les cas , je te souhaite bon courage..
pour tes prochaines demarches , pense à toujours garder des traces ecrites.
Marianne G.
Messages : 1
Enregistré le : 03 mars 2009

L'hôpital en France: responsables ou coupables ?

Message Marianne G. »

Coupables mais pas responsables !!!
(médecine hospitalière ou médecine libérale ?)


Mon histoire est assez longue, mais il m’a semblé utile de relater les faits principaux dont il ressort que j’ai été victime en un premier temps d’un laisser-aller avéré, suivi, à distance d’un an, par une assistance impropre, caractérisée par des erreurs de diagnostic et de traitement, couronnées par une désertion pure et simple du directeur d’ un établissement qui a omis de répondre à trois pages de questions précises, voire de donner suite à ma demande spécifique d’une consultation.
CET ENCHAINEMENT NE POUVAIT MANQUER DE ME RENDRE AVEUGLE A BREVE ECHEANCE ET EN TOUT ETAT DE CAUSE, IL A EU DES REPERCUSSIONS GRAVES SUR LA QUALITE DE MA VIE.
Je me suis astreinte à ne retenir ici que les détails indispensables.

Un an près une première consultation aux Quinze-Vingts qui m’a incitée à récuser le médecin qui m’avait reçue en raison de sa désinvolture, je me suis présentée un an plus tard à une consultation « de routine » La doctoresse s’est déclarée fort satisfaite de l’état de mes yeux, a couché par écrit que je ne suis pas atteinte de rétinopathie diabétique, affirmé qu’il n’y avait pas lieu de modifier la prescription de l’année précédente pour les lunettes et m’a proposé de revenir dans un an. Je lui ai alors signalé que j’avais fréquemment un voile devant les yeux le matin, qui tendait toutefois à disparaître dans le courant de la journée. Après avoir procédé à un examen un peu plus approfondi, elle m’a informée, sans préciser quoi que ce soit qu’il me fallait subir « un laser ». Lui ayant fait remarquer que je partais en voyage la semaine suivante, je lui ai demandé si je pouvais m’y soumettre après mon retour, non, il me fallait prendre rendez-vous pour le lendemain. C’est alors que j’ai demandé quelques détails. Pourquoi cette urgence ? Il fallait faire vite car je présentais une pression intraoculaire élevée. Quelle pression ?« 26 ». Mon passé professionnel m’avait appris que c’était effectivement élevé, aussi, j’étais prête à accepter l’intervention après avoir toutefois demandé quels en étaient les risques. Les risques étaient – et je cite – « à peu près nuls ».
C’est ainsi que j’ai accepté de subir cette opération de l'œil gauche après avoir tiré de cette doctoresse l’essentiel des informations nécessaires pour me former un consentement en définitive pas très éclairé.
Pour mon malheur, je lui ai fait confiance et j’ai signé le papier qui m’a été présenté, et qui signalait un risque de cataracte. M’étant entendu dire sans plus de détails que le risque était « à peu près nul », l’opération a été réalisée non par cette doctoresse, qui m’avait indiqué qu’elle lui incomberait, mais par une jeune personne que j’ai prise pour une infirmière ou assistante jusqu’à ce qu’elle commence à me bombarder.
Le laser n’a pas réduit la pression de l'œil gauche qui est montée jusqu’à 29, voire 30 – ce qui ne m’a jamais été signalé – bien que cela figure dans mon dossier médical que je n’ai pas vu à ce jour, malgré mes demandes réitérées.
On m’a donc prescrit des collyres, on a modifié la prescription, on a tardé pendant une semaine à me faire une ordonnance que j’ai réclamée à deux reprises après avoir perdu le premier flacon en voyage. Sur mon insistance, la doctoresse m’a enfin téléphoné, me proposant de me présenter à sa consultation le lendemain, et je lui ai alors fait remarquer que ma vision avait baissé d’au moins 3/10 à quoi elle a répondu qu’on n’y pouvait rien et que les lunettes plus fortes que je lui réclamais n’auraient aucun effet, que l’on essayait de me garder ce qui me restait, me recommandant de bien instiller les collyres.
De consultation en consultation sans la moindre amélioration de la pression intraoculaire et avec une vision de plus en plus dégradée et qui, 40 jours après l’intervention laser, était réduite à 2/10 après correction alors qu’elle était au départ de 10/10. On a parlé à plusieurs reprises de l’intervention laser sur l’autre œil, que la doctoresse repousse à chaque fois sans jamais entreprendre le moindre traitement, à ma surprise maintes fois exprimée. Elle finit par me prescrire un champ visuel !!! qui confirme la nécessité du laser.

C’est alors que je décide d’écouter un autre son de cloche, car enfin le traitement de mon œil gauche m’avait rendue mal voyante sur cet œil, qu’allait-il advenir de l’autre, jamais traité ?

Après avoir quitté ce lieu j’ai eu alors la bonne fortune de tomber entre les mains de M. le Dr Marc Timsit, à qui j’ai donc confié le soin de mes yeux. Il m’a rendu la vue de l’œil gauche et conservé celle de l’œil droit.
Il m’a fallu subir trois lourdes opérations et une quatrième, apparemment bénigne, m’attend encore.

Après mon entrevue avec lui, j’envoyais au directeur des Quinze-Vingts un exposé dont j’extrais les paragraphes qui font suite. « La consultation auprès de lui s’est déroulée … avec le résultat sans appel qu’il y a eu erreur de diagnostic, je souffrais non d’un glaucome aigu à angle fermé mais d’un glaucome chronique à angle ouvert, qui a évolué pendant plusieurs années sans avoir été dépisté, notamment lors de ma visite aux Quinze-Vingts en juin 2007. L’iridectomie, opération au laser effectuée sur l'œil gauche, ne pouvait avoir aucun effet et constituait une intervention superflue, sinon néfaste. L’iridectomie au laser sur l’œil droit était, de même, sans objet.
Par ailleurs, la dégradation de la vision sur l’œil gauche devait bien évidemment être prise en charge autrement que par l’affirmation qu’on n’y peut rien et que changer de lunettes ne peut pas me rendre la vision perdue.

Suivaient trois pages de questions auxquelles le directeur n’a pas cru, à ce jour, devoir répondre.
Il m’apparaît que la mauvaise qualité des soins ainsi évoqués relève de la violation des articles R.4127-9, 4127-32, 4127-33, 4127-40 et 4127-71 du Code de la Santé publique (CSP), que je reproduis ci après et que, en particulier, le directeur de l’établissement devrait répondre du délit de non-assistance à personne en péril. En effet, lui même et les subordonnés dont il a la responsabilité ont violé, à des degrés divers, chacun de ces articles. En premier lieu, le chef d’établissement, à qui je soumettais un problème grave et urgent, et que j’avais qualifié comme tel dans mon exposé, n’a rien entrepris, ce » qui constitue une violation de l’Article 9 (article R.4127-9 du Code de la Santé Publique)
Tout médecin qui se trouve en présence d'un malade ou d'un blessé en péril ou, informé qu'un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s'assurer qu'il reçoit les soins nécessaires.
Chacun des intervenants a violé l’Article 32 (article R.4127-32 du Code de la Santé Publique) :Dès lors qu'il accepte de répondre à une demande, le médecin s'engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science, en faisant appel, s'il y a lieu, à l'aide de tiers compétents.
Le médecin qui m’a vue en 2007 et sa consœur, qui m’a suivie, si l’on peut dire, en 2008, n’ont pas respecté l’Article 33 (article R.4127-33 du Code de la Santé Publique)
Le médecin doit toujours élaborer son diagnostic avec le plus grand soin, en y consacrant le temps nécessaire, en s'aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées et, s'il y a lieu, de concours appropriés.
De même, avant de me faire subir l’iridectomie, il aurait fallu méditer l’ Article 40 (article R.4127-40 du Code de la Santé Publique) : Le médecin doit s'interdire, dans les investigations et interventions qu'il pratique comme dans les thérapeutiques qu'il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié.
J’ai par ailleurs fait remarquer au directeur que, à ma connaissance, les instruments, voire les mains, n’ont jamais été lavés ou autrement nettoyés, ce qui relève de l’Article 71 (article R.4127-71 du Code de la Santé Publique) : Le médecin doit disposer, au lieu de son exercice professionnel, d'une installation convenable, de locaux adéquats pour permettre le respect du secret professionnel et de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature des actes qu'il pratique ou de la population qu'il prend en charge.
Il doit notamment veiller à la stérilisation et à la décontamination des dispositifs médicaux qu'il utilise et à l'élimination des déchets médicaux selon les procédures réglementaires.
Il ne doit pas exercer sa profession dans les conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux ou la sécurité des personnes examinées.
Il doit veiller à la compétence des personnes qui lui apportent leur concours.
A propos de ce dernier point, il est bien évident que le travail à la chaîne à laquelle était astreinte cette doctoresse n’y est pas propice.

J’ajouterai que la loi de 2002, relative à l’information des malades est restée lettre morte dans mon cas. C’est ainsi que j’apprenais du Médiateur des Quinze-Vingts, qui a souhaité me voir plus de cinq mois après l’envoi de mon exposé au directeur, que le médecin qui m’avait vue en 2007 avait diagnostiqué une exfoliation capsulaire. Or on ne m’en a pas fait part et on n’a pris aucune mesure, telle une invitation à faire surveiller cette lésion. De même, il a fallu tirer de la doctoresse toutes les informations dont j’étais en mesure de connaître l’importance et le mot de glaucome n’a jamais été prononcé !!! avant mon rendez-vous pour le champ visuel. A ma connaissance, je souffrais simplement d’une pression élevée. Et un personnage qui est venu m’examiner aux lieu et place de la doctoresse, n’a pas prononcé un seul mot pendant tout l’examen et s’est permis de m’apostropher alors que je lui demandais s’il allait me mettre des gouttes. Selon lui, mon attitude était tout à fait anormale. N’avais-je donc pas confiance ?
Mon dossier médical m’apparaît spécieux en tout état de cause puisqu’on me crédite d’une vison de 6/10 alors que trois jours plus tard , elle était de 2/10 auprès du centre d’investigations de la sécurité sociale.

N’importe qui, à ma place, pourrait songer à demander réparation de huit mois de souffrances, après être tombée dans le piège d’un hôpital réputé.

Il est incontestable que j’y ai subi une intervention inutile, que celle-ci a accéléré la cataracte , il est aussi incontestable, selon les propres dires du médiateur, que j’ai été mal informée et il est très plausible qu’une prise en charge plus précoce de ce glaucome chronique aurait pu m’éviter la lourde série de trois opérations très délicates. Il est incontestable que la perspective de devenir aveugle a eu un impact sur la qualité de ma vie, et que le fait de ne pas pouvoir conduire ma voiture pendant plusieurs mois, faute d’y voir assez clair, ne m’a pas facilité la vie quotidienne.

Pourtant, je ne vais rien entreprendre car je ne peux guère espérer obtenir le moindre dédommagement.
Comme me l’avait signalé un médecin, président d’une association de victimes, il ne fallait rien entreprendre pour restaurer ma vue, car je me privais alors de tout espoir de dédommagement !!!. Le médiateur n’a pas dit autre chose, en affirmant que l’on n’obtient rien si l’invalidité n’atteint pas 25%. Selon lui, j’aurais pu attaquer la doctoresse au civil, chose que je me refuse à envisager car on n’en fera pas un meilleur médecin en la traînant en justice. C’était à la tête qu’il fallait pouvoir agir, en apprenant au directeur que traiter les malades comme il le fait, par le mépris le plus total, balayant mon exposé d’un revers de la main en se bornant à charger son secrétariat de parler d’ »incident », c’est contre lui qu’il fallait pouvoir porter plainte pour non-assistance à personne en péril. A mon âge et en ma qualité de retraitée, je n’ai pas les moyens de m’offrir une procédure, et j’ai appris que se lancer dans les causes perdues d’avances est trop douloureux pour que, en l’occurrence, le jeu en vaille la chandelle.

Il me reste la possibilité de faire connaître ce qu’il y a d’inéquitable à soigner les malades en fonction de la chance qu’ils ont, ou n’ont pas, de tomber sur un médecin consciencieux. Et c’est mon propos aujourd’hui.
DENIAU
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Enregistré le : 11 janv. 2009

Re: Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message DENIAU »

Bonjour,
L'hôpital en question s'appelle Hôtel Dieu. Il se trouve à Paris. Si j'avais su, mais j'ai voulu économiser quelques euros...Dommage.
Depuis mon opération du mois de janvier dernier, j'ai subi une retouche à l'oeil gauche le 14 avril. Le résultat est satisfaisant. Par contre lors de ma dernière entrevue avec le chirurgien (ultra antipathique) le 25 mai dernier, celui-ci n'a pas souhaité effectuer de "micro retouche" sur l'oeil droit. J'ai acquiescé car la retouche sur l'oeil gauche avait été très éprouvante et encore plus stressante que la première opération, le procédé étant différent (il vous rabote la surface de l'oeil pendant 5 minutes avant le laser!!!!). Cependant, aujourd'hui je me rends compte que je n'aurais pas du accepter. Je vais prendre rendez-vous avec un ophtalmologue et reprendre rendez-vous avec le chirurgien pour obtenir une retouche sur l'oeil droit si besoin. En effet, je vois certe mieux depuis la retouche de l'oeil gauche, mais finalement la vision est malgré tout mauvaise: je vois bien pour ce qui est de la partie gauche de mon champs de vision mais la partie droite est moins précise ce qui fait que je suis génée au quotidien pour voir correctement. Cela me fait un effet étrange. Le 25 mai ce qui a motivé mon acquicement à la proposition du chirurgien d'en rester là c'est que je pensais que ma vue était étrange car la cornée n'était pas encore cicatrisée sur l'oeil gauche. Donc, j'attribuais la mauvaise vue à l'oeil gauche. Or, je me trompais, c'était bien l'oeil droit qui posait encore pbm. Et, comme je n'ai pas eu d'examen de la vue pour conclure les opérations... Je ne suis pas capable de savoir quelle est mon acuité aux deux yeux! Si ce n'est que le chirurgien m'a dit, satisfait de lui même: "vous avez 10/10!" Ce qui ne me dit rien du tout!! C'est pourquoi j'ai décidé de revoir un ophtalmologue le plus rapidement possible pour avoir des précisions sur ma vue.
Peut-être qu'il s'agit d'autre chose que de la myopie résiduelle sur cet oeil. Peut-être est-ce du à une "maladie" sur l'oeil car il est très sec et douloureux. L'autre aussi d'ailleurs mais moins. En fait, depuis quelques temps j'ai l'impression que ma vue fluctue sur cet oeil: ma vision est trouble aussi bien de près que de loin. Le pbm est bien là! Je m('interroge: est-ce que la cicatrisation n'est toujours pas achevée? Pourtant 6 mois ont passé depuis l'opération! De plus, l'autre oeil va bien (relativement: il est aussi sec que l'autre mais bon la vue est bonne et il ne me fait pas aussi mal). Bref: je n'ai pas fini d'en baver avec mes yeux j'ai l'impression.
Pour conclure: si j'avais su je ne me serais pas faite opérée: j'aurais économisé 2600 euros et je continuerais à alterner lentilles et lunettes sans soucis et surtout sans véritables grandes dépenses (l'opération est-elle rentable financièrement?? il faudrait calculer mais je pense que non étant donné que chaque année ta mutuelle te rembourse tes lentilles pour partie).
Dr Marc Timsit
Chirurgie oculaire
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Enregistré le : 31 mars 2005

Re: Hôpital public résultat décevant quelle solution ?

Message Dr Marc Timsit »

Le bien-fondé de l'opération de la myopie n'est pas à remettre en question. Les considérations financières devraient passer au second plan quand il s'agit de vos yeux. Il faut comprendre que ce n'est pas en vous adressant de façon impersonnelle à tel ou tel hôpital, telle ou telle fondation, tel ou tel centre que vous auriez pu être mieux traité. Cela peut être regrettable mais c'est un fait. Il aurait fallu vous renseigner d'abord sur un chirurgien particulier ou lui être recommandé personnellement.
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